PRISE DE PAROLE UDFO Vaucluse
Mes chers camarades, merci à vous d’être là aujourd’hui en ce 1er mai qui demeure un symbole de l’engagement syndical.
Après plus d’une année de pandémie et malgré les nombreuses restrictions sanitaires
qui affectent durement l’activité en général, et portent atteintes de fait à l’activité syndicale en entravant la tenue des réunions d’information, les contacts avec les salariés, les manifestations,
malgré ce contexte les syndicats et militants Force Ouvrière n’ont jamais baissé et ne baissent pas la garde.
Pour FO il n’est pas question de confiner les revendications !
En cette journée de solidarité internationale, il faut rappeler qu’à travers le monde, dans certains pays, le syndicalisme, l’action syndicale, les mobilisations pour la démocratie sont
parfois durement et violemment réprimés. L’actualité internationale récente le démontre.
Mais cela ne doit pas faire oublier que dans les pays, où on pensait ces droits
définitivement acquis, ils sont remis en cause ou affaiblis.
C’est bien pour cela que Force Ouvrière conteste les dispositions contenues dans la loi sécurité globale et les décrets
sécurité intérieure qui portent atteinte aux libertés fondamentales, individuelles et collectives.
FO condamne le passage en force de cette loi et rappelle qu’on ne peut s’affranchir
du respect scrupuleux des droits fondamentaux.
En cette période, Force Ouvrière l’affirme et le revendique : plus que jamais il convient de rompre avec les politiques de rigueur qui
réduisent le service public à une dépense. Cela vaut pour l’ensemble des services publics et pour l’hôpital public en particulier, qui est en première ligne de cette crise sanitaire que nous traversons.
Alors que le chômage atteint des records, Force Ouvrière dénonce à nouveau l’obstination du gouvernement à imposer sa réforme de l’assurance chômage, dont l’unique
objectif est de réaliser des économies sur les droits des demandeurs d’emploi. FO en demande l’abandon.
Au moment où dans le patronat et le gouvernement des voix se font entendre,
pour que le coût de la crise sanitaire soit financé par la protection sociale et la mise en application de la réforme des retraites que nous avons combattue, Force Ouvrière demeure déterminée à empêcher
la mise en place d’un système universel de retraites par points, et réaffirme son opposition à une étatisation totale de la protection sociale, qui conduirait à une assistance publique à minima.
Mes camarades, à l’occasion de ce 1er mai, FO alerte et met en garde contre le retour à des politiques de rigueur et d’austérité. Le quoi qu’il en coûte ne doit pas
et ne devra pas se transformer en… les travailleurs seront les payeurs !
Au contraire, la meilleure des réponses à la crise actuelle passe par la revendication et l’obtention de l’augmentation
générale des salaires, des retraites, des minimas sociaux afin d’assurer une réelle relance de l’économie.
Plus que jamais, il est de notre rôle de syndicat libre et
indépendant de porter les attentes des salariés par la négociation quand cela est possible, par l’action si nécessaire.
C’est pourquoi ce 1er mai, Force Ouvrière affirme
que :
- plus que jamais l’heure est à la mobilisation pour dire haut et fort que les salariés, retraités, demandeurs d’emploi, étudiants refusent catégoriquement de
payer le coût financier d’une crise sanitaire, dont l’ampleur est la conséquence des politiques libérales d’austérité menées depuis de trop nombreuses années.
- plus que jamais, mes camarades, l’heure est à la construction d’un rapport de force pour la satisfaction de nos revendications.