XXIXe congrès de l’Union Départementale
des syndicats Force Ouvrière de Vaucluse
RESOLUTION GENERALE
Indépendance
syndicale et solidarité internationaliste
Le XXXIXe congrès de l’Union Départementale de Vaucluse des syndicats de la Confédération Générale du Travail
Force Ouvrière, réuni le 31 mars 2017 à Avignon, réaffirme son indépendance absolue à l’égard de l’Etat, du patronat, des gouvernements, des partis, groupements ou rassemblements politiques, sectes
philosophiques, Eglises, et de façon générale son irréductible opposition à toute influence extérieure au mouvement syndical, pour assurer la défense effective des droits, intérêts moraux et matériels
des salariés, chômeurs et retraités conformément aux principes définis par la Charte d’Amiens en 1906.
En conséquence et comme toujours, l’Union Départementale FO de Vaucluse ne donnera aucune
consigne de vote, directe ou indirecte, pour les élections présidentielle et législatives. Quels qu’en soient les résultats, l’Union Départementale FO aura ainsi toute sa liberté de comportement pour se
positionner et agir, par la négociation comme par l’action.
Le XXXIXe congrès de l’Union Départementale FO de Vaucluse affirme sa solidarité avec l’ensemble des structures syndicales FO qui luttent
pour la conservation et le développement des droits ouvriers de tous. De même, il exprime son soutien aux peuples en lutte pour les libertés, la démocratie et la paix et dans leurs combats pour le progrès social et la défense
de leurs droits face aux plans d’austérité que les marchés financiers veulent partout imposer avec l‘appui du FMI, de la Banque Mondiale, de la Banque Centrale Européenne et de l’Union Européenne.
Le
Congrès dénonce les attaques réitérées contre la liberté syndicale (convention n° 87 de l’OIT) et le droit à la négociation collective (convention n° 98 de l’OIT) qui mettent en péril
les principes sur lesquels repose le fonctionnement de toute démocratie.
Pour l’abrogation de la loi Travail
Le XXXIXe congrès de l’Union Départementale FO de Vaucluse affirme sa totale opposition à la loi Travail, ultra minoritaire, imposée à coups de 49.3, qui détruit des droits collectifs et accroît les
inégalités ainsi que la précarité, dans la continuité du pacte budgétaire européen et du « pacte de responsabilité ».
Le XXXIXe congrès de l’Union Départementale
FO de Vaucluse revendique l’abrogation de cette loi qui, en particulier par l’inversion de la hiérarchie des normes, menace toutes les conventions collectives de branches par le transfert de pans entiers du droit du travail et de la négociation
collective au niveau de l’entreprise, et ouvre la voie aux mêmes régressions dans la Fonction publique.
L’Union Départementale FO de Vaucluse continuera à s’opposer à toute remise en cause du rôle
de la branche, des droits individuels acquis et des dispositifs de protection des salariés.
Non au chômage, à la précarité, à la pauvreté,
oui à un vrai travail, un vrai salaire et à un logement décent pour tous !
Le XXXIXe congrès de l’Union Départementale FO de Vaucluse appelle à
la résistance contre toutes les politiques d’austérité.
Le XXXIXe congrès n’accepte pas que le droit fondamental au travail soit bafoué, que la pauvreté s’étende, obligeant de
plus en plus de travailleurs à recourir aux aides caritatives pour survivre tandis que les profits des entreprises du CAC 40 en particulier augmentent, notamment grâce au blocage des salaires, aux licenciements, aux délocalisations et aux
aides de toutes sortes, tel le CICE, consenties par les pouvoirs publics, sans ciblage, sans conditionnalité ni contrôle, au profit du patronat.
Le XXXIXe congrès dénonce l’absence de lutte résolue et le manque
de moyens humains et matériels contre la fraude, l‘évasion fiscale ou le travail dissimulé.
Le XXXIXe congrès réaffirme que le CDI doit demeurer la forme normale de relation de travail et que l’Etat doit,
d’une part, cesser d’utiliser des contrats courts et précaires contre l’emploi statutaire et, d’autre part, contrôler le respect de la règlementation en matière de CDD et d’Intérim.
Le XXXIXe congrès affirme que l’augmentation du pouvoir d’achat demeure la revendication prioritaire et immédiate pour les travailleurs. En conséquence, le XXXIXe congrès revendique notamment un SMIC à 1 370
€ net par mois, soit 80% du salaire médian, et une augmentation générale des salaires, des rémunérations des apprentis, des pensions, des retraites, des allocations et des minima sociaux, avec le retour de l’indexation
des retraites et pensions sur les salaires.
Dans la Fonction Publique, face à la diminution continue du salaire net depuis 2010, le XXXIXe congrès revendique l’augmentation de 8% des rémunérations et l’attribution
de 50 points d’indice et dénonce le PPCR et le RIFSEEP qui individualisent les rémunérations en portant atteinte à la garantie de déroulement de carrière.
Le XXXIXe congrès revendique la
mise en œuvre d’une véritable politique du logement social conforme aux besoins et afin de répondre au nombre croissant de demandes non satisfaites.
Défense de la Protection sociale solidaire
Le XXXIXe congrès réitère son attachement à la Sécurité sociale de 1945 fondée sur la cotisation sociale, socle du salaire différé, qui confère aux travailleurs un droit de propriété
sur la Sécurité sociale et une garantie pour son avenir ; il rappelle son opposition au financement via la CSG et aux exonérations de cotisations sociales qui ne sont pas toutes compensées, première cause du déficit
des comptes de la Sécurité sociale qu’il ne revient pas aux travailleurs de payer.
Le XXXIXe congrès refuse la remise en cause de l’universalité des prestations, notamment des allocations familiales.
Le XXXIXe congrès dénonce les politiques de déremboursements des médicaments et l’asphyxie financière organisée des établissements de soins qui impacte la qualité et l’accès aux
soins et dégrade les conditions de travail des personnels.
Le XXXIXe congrès rappelle que la retraite des salariés est un salaire différé issu des cotisations salariales et patronales et la retraite des fonctionnaires
une dette de l’Etat.
Face aux conséquences néfastes de toutes les réformes des retraites imposées depuis 1993, en particulier de l’allongement de la durée de cotisation, le congrès réaffirme
sa détermination à défendre les régimes de retraite par répartition et son attachement au Code des pensions civiles et militaires ainsi qu’aux régimes spéciaux de retraites et aux droits qui y sont attachés.
Pas de République sans Services publics !
Le XXXIXe congrès de l’Union Départementale FO de Vaucluse réaffirme son attachement à la République
une et indivisible et à la laïcité institutionnelle (loi de 1905) qui garantit la liberté de conscience.
Le XXXIXe congrès rappelle que les Services publics et le Statut des fonctionnaires sont la garantie
de l’égalité des droits et de traitement des usagers.
Le XXXIXe congrèsrefuse les lois de décentralisation (NOTRe et MAPTAM), synonymes de mutualisation des services, de suppressions de postes, de transfert
des missions du Service public vers des opérateurs privés, et revendique les recrutements statutaires nécessaires à l’exercice des missions publiques.
Parce que le maintien des Services publics de proximité
est constitutif des droits républicains, le XXXIXe congrès revendique le maintien de tous les bureaux de poste, maternités et hôpitaux, écoles à classe unique et services administratifs existants.
Le congrès
affirme sa totale opposition à la loi Santé et à la mise en place des Groupements Hospitaliers de Territoire qui programment la suppression de 22 000 postes et de 16 000 lits dans les hôpitaux et à la loi de Refondation de
l’Ecole qui dénationalise l’Education Nationale sous couvert de la réforme des rythmes scolaires et de la réforme du Collège.
Le droit syndical est le premier des droits,
c’est celui qui permet de défendre tous les autres !
Le XXXIXe congrès de l’Union Départementale FO de Vaucluse apporte son soutien à toutes les Unions
départementales et Unions locales menacées d’expulsion de leurs locaux par des collectivités qui veulent faire disparaître les Bourses du travail et dénonce toute remise en cause des droits syndicaux, garants des libertés
syndicales.
Le XXXIXe congrès revendique l’abrogation des lois liberticides dites de représentativité (du 20 août 2008, du 5 juillet 2010 et du 15 octobre 2010) et l’application sans délai de la décision
de l’OIT exigeant de la France, suite à la plainte de la confédération FO, de réviser les règles de désignation des délégués syndicaux.
Le XXXIXe congrès condamne la loi relative
au « dialogue social et à l’emploi » qui porte atteinte aux institutions représentatives du personnel et aux syndicats, affaiblissant le rôle essentiel des CHSCT, instances à part entière,
et fusionnant les négociations collectives obligatoires.
Le XXXIXe congrès lance un appel
à tous les syndicats et à tous les syndiqués FO de Vaucluse
Face à toutes les attaques contre les conquêtes sociales, le développement syndical est une priorité absolue.
C’est pourquoi, afin de faire échec aux régressions, le congrès appelle l’ensemble
des militants à poursuivre et à amplifier la syndicalisation en renforçant les syndicats existants et en développant de nouvelles implantations.
Il est plus que jamais indispensable de faire vivre l’Union Départementale
et les Unions locales afin de permettre aux salariés d’y trouver l’aide syndicale, les conseils et la défense qui n’existent pas dans leur entreprise, et ce faisant de créer de nouveaux syndicats.
Les Unions
locales, composantes de proximité de l’Union Départementale, sont également le moyen d’informer plus largement des revendications Force Ouvrière, de mener avec plus d’ampleur les actions interprofessionnelles départementales
ou nationales, et d’assurer la solidarité active des structures syndicales entre elles en cas de conflit ou de répression.
Le XXXIXe congrès de l’Union Départementale FO de Vaucluse donne mandat à la Commission
Exécutive pour établir un plan de développement des Unions Locales afin de répondre à cet objectif.
Rien n’a jamais été concédé aux travailleurs, tout a été conquis
par la négociation et la lutte… et, aujourd’hui, tout est remis en cause.
Parce que notre seule arme pour résister, c’est l’organisation solidaire et interprofessionnelle, le congrès appelle
plus que jamais les salariés à rejoindre les rangs du syndicalisme libre et indépendant en toutes circonstances du Patronat et des gouvernements quels qu’ils soient.
Vive l’Union Départementale FO
Vive la Confédération Générale du Travail FORCE OUVRIERE !
Adopté
à l’unanimité
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PPCR : protocole sur la modernisation des Parcours Professionnels,
Carrières et des Rémunérations - RIFSEEP : Régime Indemnitaire tenant compte des Fonctions, des Sujétions, de l'Expertise et de l'Engagement Professionnel - NOTRe : loi sur la Nouvelle Organisation Territoriale
de la République - MAPTAM : loide Modernisation de l’Action Publique Territoriale et d’Affirmation des Métropole - CICE : Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi